Session Innovations N°7

Innovations dans le secteur agro-alimentaire africain : le rôle clé des PME et des entreprises

Soutenir la durabilité du secteur alimentaire
En transformant les produits agricoles, les agriculteurs et les PME peuvent potentiellement ajouter de la valeur au produit, augmenter leurs revenus et réduire les pertes post-récolte. En Afrique subsaharienne, les pertes et gaspillages alimentaires dus à de mauvaises pratiques de récolte, les pertes post-récoltes et les emballages et traitements inadéquats représentent environ un tiers de l’ensemble des aliments produits. Pour contribuer à un secteur agroalimentaire plus durable, les acteurs de la chaîne de valeur doivent innover pour minimiser l’impact environnemental de la production alimentaire, réduire les pertes alimentaires et promouvoir l’économie circulaire, en développant des produits à partir de produits qui auraient été gaspillés. Les innovations comprennent les technologies développées localement et l’utilisation de l’agriculture intelligente. La durabilité du secteur de la transformation impliquera le développement d’emballages plus respectueux de l’environnement afin de minimiser l’utilisation de plastique et la pollution. La réduction des déchets alimentaires tout au long de la chaîne est une priorité, notamment par l’amélioration des processus et des systèmes de gestion, l’utilisation de technologies et d’équipements de stockage. La transformation réduit déjà considérablement les déchets alimentaires, mais la transformation et la fabrication des aliments consomment beaucoup d’énergie et d’eau et doivent être mieux gérées pour être plus efficaces. La transformation peut s’approvisionner en ingrédients durables qui respectent les normes environnementales et sociales. Il est essentiel de soutenir et de renforcer les liens entre les petits exploitants agricoles et les transformateurs alimentaires, en renforçant les relations directes pour accéder aux intrants, aux conseils et à la logistique qui leur sont bénéfiques en termes de produits de qualité et de débouchés pour les petits exploitants agricoles. Des données récentes montrent que les PME situées au milieu des chaînes de valeur des produits contribuent directement et indirectement aux revenus des petits agriculteurs. De même, des recherches récentes ont révélé une association positive entre la vente de la production des petits producteurs à des exploitations de taille moyenne (qui servent souvent de PME engagées dans le regroupement des récoltes pour les entreprises de l’industrie alimentaire et de l’alimentation animale), ainsi que la formation ou l’achat d’intrants auprès de ces dernières, et leur bien-être (revenus plus élevés et expérience moindre de la pauvreté). Ces effets semblent découler des possibilités de commercialisation accrues qu’offrent les PME. Les PME des chaînes d’approvisionnement alimentaire semblent également soutenir indirectement les agriculteurs en leur fournissant des services complémentaires. Ces services comprennent la logistique, les intrants physiques, ainsi que le crédit et la formation. L’industrie agroalimentaire a grand besoin d’un financement adapté, sous la forme de prêts et de prises de participation compétitifs et attractifs pour le secteur agroalimentaire. La recherche, le développement de nouveaux produits et le marketing sont également nécessaires pour répondre à l’évolution des besoins et des attentes des consommateurs. Dans ce contexte, des compétences adéquates et un recyclage continu permettent aux entreprises de rester compétitives dans un secteur très dynamique.

Points clés pour la discussion sur la promotion de la transformation alimentaire auprès des PME et des entreprises

• Quels sont les moteurs de la réussite des PME africaines dans les segments de la transformation alimentaire (quelles innovations, technologies, connaissances et financements attirent-elles) ?
• Quels sont les obstacles auxquels elles sont confrontées? De quel soutien ont-elles besoin?
• Quelles mesures incitatives peuvent être mises en place pour attirer les PME et les petits exploitants dans la création de valeur ajoutée sur les marchés locaux et d’exportation ?